Connaître la liste des maladies reconnues par la MDPH est essentiel pour comprendre vos droits et obtenir l’accompagnement adapté à votre situation. Cette connaissance vous permettra d’entamer les démarches nécessaires en toute sérénité.
| Maladie reconnue par la MDPH | Catégorie |
|---|---|
| Autisme | Troubles du développement |
| Cancer | Pathologie oncologique |
| Diabète de Type 1 et 2 | Maladie chronique |
| Épilepsie | Neurologique |
| Fibromyalgie | Rhumatologique |
| Schizophrénie | Psychiatrique |
| Maladie de Parkinson | Neurologique |
| Sclérose en Plaques | Auto-immune |
| Trouble Bipolaire | Psychiatrique |
| Syndrome de Down (Trisomie 21) | Génétique |
| Maladie d’Alzheimer | Neurodégénérative |
| Polyarthrite Rhumatoïde | Auto-immune |
| Dystrophie Musculaire | Neuromusculaire |
| Dépression Majeure | Psychiatrique |
| Troubles Obsessionnels Compulsifs (TOC) | Psychiatrique |
| Maladie de Crohn | Digestive chronique |
| Trouble de Stress Post-Traumatique (TSPT) | Psychiatrique |
| Asthme Sévère | Respiratoire |
| Maladies Cardiaques Congénitales | Cardiovasculaire |
| Surdité | Sensorielle |
| Cécité | Sensorielle |
| Insuffisance Rénale Chronique | Néphrologique |
| Sclérose Latérale Amyotrophique (SLA) | Neurodégénérative |
| Lupus Érythémateux Systémique | Auto-immune |
| Hépatite C Chronique | Hépatique |
| Syndrome d’Ehlers-Danlos | Génétique |
| Syndrome de Gilles de la Tourette | Neurologique |
| Trouble du Spectre de l’Alcoolisation Fœtale | Développementale |
| Maladie Cœliaque | Auto-immune digestive |
Qu’est-ce que la MDPH et son rôle dans la reconnaissance des maladies ?
La Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) est un guichet unique créé par la loi de 2005 pour faciliter l’accès aux droits des personnes en situation de handicap. Cette structure départementale accompagne les démarches administratives, évalue les besoins et attribue les prestations adaptées. Son rôle principal consiste à examiner chaque situation individuelle pour déterminer le taux d’incapacité et les compensations nécessaires. La MDPH ne reconnaît pas les maladies en tant que telles, mais évalue leurs conséquences sur l’autonomie et la participation sociale. Cette approche personnalisée permet d’adapter les aides aux besoins réels de chaque personne, qu’il s’agisse d’aménagements du poste de travail, d’allocations financières ou d’accompagnement médico-social.
Les 30 maladies reconnues par la MDPH
La MDPH évalue diverses pathologies selon leur impact fonctionnel plutôt que sur un simple diagnostic médical. Ces affections se répartissent en plusieurs catégories distinctes selon leur nature et leurs répercussions.
Maladies neurologiques et troubles cognitifs
Les pathologies neurologiques comme la sclérose en plaques, la maladie de Parkinson, l’épilepsie ou la maladie d’Alzheimer figurent parmi les affections fréquemment reconnues par la MDPH. Ces maladies entraînent souvent des difficultés de mobilité, des troubles cognitifs ou des limitations dans les activités quotidiennes. La sclérose latérale amyotrophique (SLA) et les dystrophies musculaires nécessitent également un accompagnement spécialisé en raison de leur évolution progressive et de leur impact majeur sur l’autonomie.
Pathologies psychiatriques et troubles mentaux
Les troubles psychiatriques tels que la schizophrénie, le trouble bipolaire, la dépression majeure ou les troubles obsessionnels compulsifs peuvent considérablement affecter l’insertion sociale et professionnelle. Le trouble du spectre autistique et le trouble de stress post-traumatique sont également pris en compte. Ces affections, bien qu’invisibles, génèrent des handicaps réels nécessitant un soutien adapté. L’évaluation de ces troubles requiert une approche pluridisciplinaire pour apprécier leur retentissement sur la vie quotidienne et sociale.
Maladies chroniques et auto-immunes
Les maladies chroniques comme le diabète, la maladie de Crohn, la polyarthrite rhumatoïde ou le lupus érythémateux systémique peuvent justifier une reconnaissance de handicap selon leur sévérité. La fibromyalgie, le syndrome d’Ehlers-Danlos et la maladie cœliaque entrent également dans cette catégorie. Ces pathologies évolutives nécessitent un suivi médical régulier et peuvent limiter les capacités physiques ou professionnelles. L’insuffisance rénale chronique et l’hépatite C chronique complètent cette liste des affections durables reconnues.
Cancers et pathologies oncologiques
Les cancers, quelle que soit leur localisation, peuvent donner lieu à une reconnaissance de handicap temporaire ou définitive selon leur évolution et les séquelles des traitements. L’impact des chimiothérapies, radiothérapies et interventions chirurgicales sur la qualité de vie justifie souvent un accompagnement spécialisé. La MDPH évalue non seulement la maladie elle-même mais aussi les conséquences des traitements sur l’autonomie, la capacité de travail et les besoins d’aménagement du quotidien.
Comment la MDPH évalue-t-elle votre taux d’incapacité ?
L’évaluation du taux d’incapacité repose sur une analyse médicale et sociale approfondie de votre situation, menée par une équipe pluridisciplinaire spécialisée.
L’équipe pluridisciplinaire : votre dossier à la loupe
L’équipe pluridisciplinaire de la MDPH réunit médecins, ergothérapeutes, psychologues et travailleurs sociaux pour analyser votre dossier. Cette équipe examine les certificats médicaux, évalue les répercussions de votre pathologie sur votre autonomie et propose un taux d’incapacité. Elle s’appuie sur le guide-barème pour l’évaluation des déficiences et incapacités, garantissant une approche objective et harmonisée sur l’ensemble du territoire national.
La CDAPH : décision finale et attribution des droits
La Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH) statue sur les propositions de l’équipe pluridisciplinaire. Cette commission, composée de représentants du département, de l’État, des organismes de sécurité sociale et d’associations, prend les décisions définitives concernant l’attribution des prestations et orientations. Ses décisions motivées peuvent faire l’objet de recours en cas de désaccord avec l’évaluation proposée.
Conditions et critères pour bénéficier des aides MDPH
Pour bénéficier des aides MDPH, votre handicap doit présenter un caractère durable (au moins un an) et générer des restrictions substantielles dans vos activités quotidiennes. Le taux d’incapacité minimal requis varie selon les prestations : 50% pour l’AAH avec restriction substantielle et durable d’accès à l’emploi, 80% pour l’AAH sans condition d’emploi. Vous devez résider en France de façon stable et régulière. L’évaluation porte sur six domaines : mobilité, entretien personnel, vie domestique, relations avec autrui, grandes fonctions et autres troubles. Cette approche globale permet d’apprécier l’impact réel de votre handicap sur votre participation sociale et votre autonomie.
Comment constituer votre dossier MDPH ?
La constitution de votre dossier MDPH débute par le formulaire Cerfa n°15692*01, accompagné d’un certificat médical récent de moins de 6 mois. Joignez vos justificatifs d’identité, de domicile et éventuellement vos derniers avis d’imposition. Rédigez un projet de vie détaillant vos besoins, vos difficultés quotidiennes et vos attentes. Compilez tous les comptes-rendus médicaux récents et les rapports de professionnels (ergothérapeute, psychologue). Déposez votre dossier complet à la MDPH de votre département ou envoyez-le par courrier recommandé. Le délai d’instruction est généralement de 4 mois, mais peut varier selon la complexité de votre situation et l’affluence des dossiers.
AAH et autres prestations : maximisez vos droits financiers
L’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) constitue un revenu de substitution pouvant atteindre 971,37 € mensuels en 2024, sous conditions de ressources et de taux d’incapacité. La Prestation de Compensation du Handicap (PCH) finance vos besoins d’aides humaines, techniques, aménagement du logement ou du véhicule. Ces prestations sont cumulables sous certaines conditions. Explorez également l’Allocation d’Éducation de l’Enfant Handicapé (AEEH) pour vos enfants, les cartes de priorité et stationnement, ou encore les aménagements de poste de travail via l’AGEFIPH. Une approche stratégique de ces dispositifs, similaire à une optimisation patrimoniale, maximise vos droits tout en sécurisant votre situation financière à long terme.
